mardi 24 novembre 2015

Souvenirs et temoignages


C'est parti ! Avec un peu de retard sur le calendrier, dû à quelques problèmes techniques, nous démarrons aujourd'hui la publication du contenu du "CD ROM du cinquantenaire", réalisé en 2001-2002 par les élèves et les professeurs de l'école, et coordonné en particulier par :
- Jean-Claude Lebeau, maître formateur
- Christine Hauray, conseillère pédagogique
- Michel Mahé, directeur de l'école Jean Jaurès 1, aujourd'hui retraité
Nos vifs remerciements à eux trois et à tous ceux qui ont collaboré à l'époque à ce beau projet.




Témoignages de M. Noblet (ancien concierge de l'école), de Mme Chardonneau (Ancienne élève de l'école) et de Mme Claquin (Première "femme de service" à l'école maternelle)
Témoignage de M. Noblet

Au cours des premières années de fonctionnement de l'école, les 24 classes sont toutes occupées, avec un record en 1954 de 886 élèves (443 garçons et 443 filles : déjà la parité !).

Durant les vacances scolaires, les classes sont occupées par des colonies de vacances (des enfants de Chambéry, les pupilles du Cher,…) qui viennent respirer le bon air marin. Les dortoirs sont situés dans les classes, les douches sous la cantine. Ces colonies ne cesseront qu'au début des années 90. Des manifestations très diverses se déroulent au sein de l'école, telles la fête fédérale de gymnastique, le congrès de la ligue de l'enseignement. De nombreuses expositions sont organisées dans la salle de danse : le groupe artistique nazairien, les bateaux modèles, la Camif, etc. L'école est alors, dans les années 50, un des pôles artistiques et culturels nazairiens. Chaque année au mois de juin, l'école accueille les candidats au fameux certificat d'études, et pendant que les épreuves se déroulent dans les salles, c'est dans la cantine qu'est basé le secrétariat. L'école accueille également les concours d'entrée aux chantiers et à "l'aviation ".

L'école Jean Jaurès abritera même des hôtes bien particuliers, à savoir un escadron de CRS chargé de protéger la visite du général de Gaulle en septembre 1960 (heureusement pendant les vacances scolaires).

Enfin, signalons que le drapeau rouge flottera sur l'école au moment des évènements de 1968, celle-ci étant devenue un des centres de la contestation où se tiennent de nombreuses assemblées générales d'enseignants.

Les frontons qui ornent les pignons des différents bâtiments de l'école.
Cette année, pour le soixantenaire de l'école et pour la fusion des écoles Jaurès 1 et 2,
nous avons rebaptisé les bâtiments par les noms des animaux et métiers de la mer
représentés sur ces frontons : le goéland, le marin, le pêcheur, le homard.    


Témoignage de Mme Chardonneau


L'été, les colonies de vacances de la SBEL nous permettaient de partir un mois avec des instituteurs de Jean Jaurès, Messieurs Coquard et Guillaume, grâce à qui nous faisions des voyages et revenions avec des souvenirs à vie. Notamment les "gorges du Verdon". Ils étaient Directeurs de Colonie, animateurs des fêtes joyeuses et d'une gentillesse inoubliable.

Été 1954, de jeunes nazairiens, dont l'actuel Maire, Monsieur Joël Batteux sont en colonie de vacances à Seyssel (Haute-Savoie)

Témoignage de Mme Claquin

Mme Claquin dès 1945 est la première "femme de service" qui s'est occupée de l'école maternelle Jean Jaurès.
Après la guerre, les garçons et les filles de Jean Jaurès sont accueillis au Plessis. Le 1er octobre 1949, la maternelle intègre les baraques situées à l'emplacement de l'ancienne école Jean Jaurès ( dont une aile a été préservée par les bombardements). Deux classes de filles fonctionnent à l'endroit de l'actuelle médiathèque. Les deux classes maternelles, séparées des primaires par une cour, occupent deux baraques (à l'emplacement de l'actuel parking situé derrière la médiathèque).

Mme Claquin accompagne la pemière année une maîtresse nommée Mme Cerisier. La seconde année, elle accompagne Mme Bonamy. On compte environ 60 enfants par classe, une petite salle de jeux permet quelques évolutions. Le midi, Mme Claquin accompagne seule les enfants qui vont déjeuner à la cantine de l'école du Plessis. Les garçons resteront au Plessis jusqu'à la fin de l'année 51 avant d'intégrer la nouvelle école, les filles faisant leur entrée dans celle-ci dès le mois de septembre 51. Les enfants de la maternelle intègrent également l'école des filles (le bâtiment F3) en attendant l'achèvement des travaux de la nouvelle maternelle qui ouvre en septembre 1953 avec 5 classes et 3 femmes de service.

Mme Claquin se souvient du nom de plusieurs des maîtresses de l'époque : Mme Cerisier, Mme Bonamy, Mlle Daviaud, ainsi que du premier directeur, Mr Sautron, et de la première directrice, Mlle Guillerme.

A l'époque, beaucoup de fêtes sont organisées, à la salle de la Mutualité, pour la plupart déguisées. En juin, la kermesse de l'école a lieu dans la cour, précédée d'un défilé des enfants costumés dans les rues autour, sans oublier la fête des écoles laïques sur le terrain du Plessis . La traditionnelle sortie de fin d'année emmène les élèves au Mont St-Michel, à Angers…
L'école Jean Jaurès accueille alors les enfants d'un grand secteur (jusqu'à Cardurand), ainsi que les jeunes enfants des HBM (Habitation Bon Marché ) tout proches. Les poux sont nombreux et tenaces!
On parle déjà de supprimer la rue du Bois Savary pour rapprocher les 2 écoles…
Mme Claquin restera à Jean Jaurès jusqu'en 1970, avant de terminer sa longue carrière à l'école Léon Blum en 1975.


Cette fresque d'époque se trouve aujourd'hui dans la classe reconstituée des années 50, créée à l'occasion du cinquantenaire en 2002, et qui se trouve dans le bâtiment "Le Marin".




Et celle-ci, également d'époque, se trouve dans le bâtiment central (désormais baptisé "le port" ),
au premier étage, sur le mur de la salle de danse.





Cet article est issu du "CD ROM du cinquantenaire", réalisé en 2001-2002 par les élèves et les professeurs de l'école, et coordonné en particulier par :
- Jean-Claude Lebeau, maître formateur
- Christine Hauray, conseillère pédagogique
- Michel Mahé, directeur de l'école Jean Jaurès 1






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